Pour les produits de construction et les équipements, l’indicateur « utilisation d’énergie primaire » correspond à l’énergie primaire « prélevée » par le produit sur l’ensemble de son cycle de vie. Cela représente donc la somme des énergies prélevées dans la nature (gaz, pétrole, minerai d’uranium, biomasse, vent, géothermie …) nécessaires à la fabrication, au transport, à la mise en œuvre, à la vie en œuvre et à la fin de vie de ce produit. Cette énergie primaire comprend une part renouvelable et une part non renouvelable. Elle comprend aussi une part « matière » et une part « procédé ». La part « matière » correspond à la quantité d’énergie que l’on peut théoriquement récupérer par combustion du produit (cas des produits contenant des polymères ou de la biomasse). L’énergie « procédé » correspond à l’ensemble de l’énergie primaire investie dans les procédés de transformation, de fonctionnement et de transport de la matière sur l’ensemble du cycle de vie du produit. Les FDES et les PEP contiennent donc les valeurs des 4 indicateurs énergétiques correspondants pour le produit concerné, auxquels on peut ajouter les indicateurs « Utilisation de combustibles secondaires » renouvelables et non renouvelables, c’est-à-dire récupérés après une première utilisation ou issus de déchets, qui remplacent des combustibles primaires (issus de source renouvelable ou non).
Les normes de référence fournissent la méthode de calcul de ces indicateurs. Pour les produits de construction, ces indicateurs permettent de donner un sens à la notion d’énergie grise. En effet, ce concept ne bénéficie aujourd’hui d’aucune définition normalisée et plusieurs interprétations cohabitent. Les valeurs d’énergie grise trouvées dans la littérature diffèrent fortement selon les définitions et interprétations retenues. Il est donc conseillé d’utiliser les différents indicateurs énergétiques des normes de référence pour désigner et quantifier les différentes consommations de ressources énergétiques tout au long du cycle de vie d’un produit.